Pour passer le cap Covid, Taillefer parie sur l’avenir
1 septembre 2020Taillefer investit dans la maintenance
1 juin 2021Créée en 1956 à Ouistreham par le bien nommé Roger Taillefer pour de la serrurerie, mais trop à l’étroit, c’est dans les années 1980 que Taillefer a déménagé Blainville-sur-Orne (Calvados), pour devenir une chaudronnerie industrielle.
Des silos XXL
Au bord du canal de Caen à la mer, sur une superficie de 4,5 ha, dont 6 000 m2 d’ateliers, l’entreprise est spécialisée dans « les silos XXL », résume Gaëlle Pignet la présidente de l’entreprise. « Des pièces en acier et inox qui parfois mesurent 20 m de haut et jusqu’à 6 m de diamètre. »
BTP, environnement
Un savoir-faire et une reconnaissance reconnus un peu partout en France. Pour le BTP avec des centrales à béton (entre 800 000 et 1,2 million d’€ l’unité). Mais aussi à destination des géants de l’environnement (Véolia, Suez) pour fournir des cuves de décantation par exemple.
Nouvelle machine, nouveau bâtiment
Un élan à peine freiné par la pandémie de Covid. « Avec mon mari, nous avions repris l’entreprise au début de l’année 2019 », rappelle Gaëlle Pignet. « Nous avions un an de pratique et en mars 2020 notre carnet de commande était très beau. »
Femme et mari aux commandes
Une success story en forme d’histoire de famille pour le couple de patrons : « on a eu un coup de cœur avec l’ancien propriétaire. En deux mois la reprise était actée », relate Gaëlle Pignet qui a su se faire une place dans : « un milieu d’initiés »… et d’hommes. « Oui car en plus je suis une femme. En rendez-vous au début on ne parlait qu’à mon mari », sourit-elle maintenant. « Et il n’était pas rare avec mon prénom qu’on m’appelle monsieur… »
« Hyper complémentaires »
Son mari et associé Jean-Michel Condal est lui, le directeur technique de Taillefer. Mais entre la Caennaise et le Nordiste : pas de guerre d’ego : « on n’en a pas. Au travail, on est hyper complémentaires, mais on fait des tâches différentes », apprécie Jean-Michel Condal.
Et à la maison ? « on arrive à couper du boulot », assurent madame et monsieur.
Par Arnaud Héroult/Liberté Le Bonhomme Libre publié le 3 novembre 2020